Présentation
Artiste autodidacte pluridisciplinaire, Béatrice Begon vit et travaille à Clermont-Ferrand, en Auvergne, région de volcans, forêts et lacs, au cœur de la France.
Ses œuvres, sculptures et empreintes, se nourrissent d’expéditions, au cours desquelles elle s’immerge dans son environnement — sous-bois, bords de mer ou de rivière — et prend le temps d’observer le mouvement des herbes, des feuilles dans le vent, les agencements des éléments entre eux. Elle y recueille aussi une partie de sa matière première, ce que la nature lui offre : bois flottés, branches cassées, herbes séchées, feuilles tombées, lichens....
Imprégnée par les bruits, les textures, les parfums et les teintes, Béatrice Begon crée alors des œuvres-univers où les matériaux bruts rencontrent l’or, le métal et autres matériaux manufacturés, dans des constructions évocatrices de l’esprit du vivant. Elle choisit et agence avec soin chaque élément pour former des paysages miniatures qui peuvent évoquer l’art de l’ikebana.
Célébrations de la nature, ces œuvres convoquent l’invisible, la « substance cachée du monde » évoquée par l’artiste peintre Fabienne Verdier au sujet de sa propre démarche. La matière végétale, réinterprétée par le geste subjectif de l’artiste, transmet au spectateur ce qu’il ne peut voir et lui rappelle le lien profond qui existe entre lui et l’univers qui l’entoure.
Avec poésie et douceur, Béatrice Begon délivre une invitation à la contemplation et au respect de ce qui nous maintient en vie. Elle transmet un espoir au spectateur, cet espoir qui existe au cœur même de la nature, de notre nature. L’espoir de la renaissance, de la beauté, d’une prise de conscience nécessaire.
L’histoire sera celle que vous vous raconterez. Celle qui vous reliera à la simplicité du monde et vous donnera une autre perception du temps. Celle qui vous apaisera.
« Ainsi, puisque le monde dans lequel nous vivons est difficile à vivre et que nous ne pouvons pas pour autant le quitter, la question est de savoir dans quelle mesure nous pouvons le rendre habitable, ne fût-ce que la brève durée de notre vie éphémère. C'est alors que naît la vocation du poète, la mission du peintre. Quel que soit son art, l'artiste apaise le monde, il est précieux en ce qu'il enrichit le cœur de l'homme. »
Natsume Soseki – Oreiller d’herbes