Reviviscence
Pièces de bois morts, terreau pour de fines pousses de métal et feuilles d’or, cadres circulaires définissant des territoires de métal rouillé frangés de lueurs d’or, boîtes abritant des univers colorés, parsemés de fleurs de laiton et coquillages, les sculptures de Béatrice Begon évoquent avec poésie la complexité de la relation de l’humain à la nature. Les matériaux morts reprennent vie par le travail de l’artiste qui, insérant métal et autres matériaux transformés, recrée des capsules d’un vivant factice, évocateur d’une réalité naturelle. L’humain destructeur devient porteur d’espoir, le potentiel d’un accord parfait, équilibre au cœur même de la nature humaine.
Mondes
Dans leurs cadres de bois circulaires, les territoires des Mondes de Béatrice Begon se découvrent fracturés. Morceaux de métal rouillé, vestiges d’épaves ou de bidons, la matière éprouvée par le temps dessine un parcours accidenté, entre paysage d’une planète blessée et territoires imaginaires d’un esprit tourmenté. Au sein de ces mondes si inhospitaliers, une lueur dorée offre pourtant un refuge, un espace même exigu, où existe l’espoir d’une renaissance.
Persistances
Elles s’élancent vers le ciel sur leurs fines tiges de métal, défiant les lois de la nature. Ces fleurs de coquillage ou de pavot, immortelles, nient l’impermanence de l’être. Ces fleurs-là ne mourront pas. Elles persistent, résistent. Avec légèreté, elles semblent osciller dans le vent. Chacune est unique. Ensemble, elles forment des champs artificiels où imperfection, diversité et mouvement ramènent le spectateur à la poésie de la nature.